Yann Tambour privilégie une approche personnelle et singulière de la kora, instrument traditionnel mandingue : il fabrique ses propres instruments, plus compacts et légers, et tout dernièrement une kora chromatique à leviers de harpe en kéno, érable et formica, surnommée la formikora. Il sort deux albums relativement épurés et quelques maxis entre 2007 et 2011, il invite notamment la violoniste Carla Pallone (Mansfield Tya) et le maître de la kora, Ballaké Sissoko. Il se rend ensuite à Dakar en 2012 et collabore avec des musiciens locaux dont le koriste Boubacar Cissokho, cousin de Ballaké, qui intègrera définitivement le groupe. Il réunit à l’occasion d’une résidence le trio de corde qui deviendra Vacarme, collabore avec la chanteuse Eloise Decazes (Arlt), et donne ainsi naissance à « Luxe » (2016). Album nomade, aux directions plurielles, Luxe trouve sa propre voix entre tradition mandingue, cordes classieuses, folk anglo-saxonne et chanson française expérimentale.
Sur la route, Yann invite Sébastien Forrester, percussionniste franco-britannique à l’enfance gabonaise et musicien électronique expérimental renommé, Miguel Bahamondes-Rojas, violoniste/choriste franco-chilien et Boubacar, déjà présents sur l’album « Luxe ». Ensemble ils élaborent un répertoire qui mêle l’esthétique de Stranded Horse à des horizons divers tels que la rumba, la biguine ou les rythmes afro-caribéens, à sortir chez Ici, d’ailleurs en septembre 2021.
« Stranded Horse s’intéresse à l’émergence des musiques créoles dans l’histoire, telles qu’elles sont décrites dans l’ouvrage de Bertrand Dical, Ni Blanches, Ni Noires. Par des rencontres déterritorialisées et une renaissance spontanée des codes, nous développons notre propre créolité. Nous recherchons des analogies entre les idiomes afin d’établir un dialogue interculturel. A nos yeux, toutes les lectures des musiques traditionnelles ont un intérêt car elles sont vectrices de renouvellement. Chacun d’entre nous a un bagage personnel, se nourrit d’ailleurs, respecte et détourne son héritage et celui des autres. Nous pensons qu’il est capital d’oser marier les codes à l’infini, à l’heure où les identités se cloisonnent et se compartimentent. Stranded Horse, fruit d’un dialogue pluriel, revendique une musique syncrétique née du chaos de la rencontre, sans faire fi des traditions ».
Sur la route, Yann invite Sébastien Forrester, percussionniste franco-britannique à l’enfance gabonaise et musicien électronique expérimental renommé, Miguel Bahamondes-Rojas, violoniste/choriste franco-chilien et Boubacar, déjà présents sur l’album « Luxe ». Ensemble ils élaborent un répertoire qui mêle l’esthétique de Stranded Horse à des horizons divers tels que la rumba, la biguine ou les rythmes afro-caribéens, à sortir chez Ici, d’ailleurs en septembre 2021.
« Stranded Horse s’intéresse à l’émergence des musiques créoles dans l’histoire, telles qu’elles sont décrites dans l’ouvrage de Bertrand Dical, Ni Blanches, Ni Noires. Par des rencontres déterritorialisées et une renaissance spontanée des codes, nous développons notre propre créolité. Nous recherchons des analogies entre les idiomes afin d’établir un dialogue interculturel. A nos yeux, toutes les lectures des musiques traditionnelles ont un intérêt car elles sont vectrices de renouvellement. Chacun d’entre nous a un bagage personnel, se nourrit d’ailleurs, respecte et détourne son héritage et celui des autres. Nous pensons qu’il est capital d’oser marier les codes à l’infini, à l’heure où les identités se cloisonnent et se compartimentent. Stranded Horse, fruit d’un dialogue pluriel, revendique une musique syncrétique née du chaos de la rencontre, sans faire fi des traditions ».