LA BENN

La BENN

Chanson / Slam

14000 CAEN
Allons-y pour la Benn, l’échalas Don Quichotesque des pampas normandes ! On ne va pas tourner autour du pot : ce jeune homme qui a pris de la bouteille n’a jamais lâché l’affaire : celle du roll’n roule, celle de la poésie poing tendu.
Il n’est dupe de rien. Il sait que les puissants sont des baudruches et que, si elles sont dures à dégonfler, c’est parce qu’elles sont haut perchées.
Hé, on ne la lui fait pas ! C’est qu’il a roulé ses bosses et les roule encore ! Mal élevé, mal poli, ce gars-là, ce galet ! C’est plutôt silex et feu. La poésie fuse, la guitare, sûrement pas tirée à quatre épingles, impulse l’énergie vitale. Ça déchire, ça dépote, mon pote, ça sent fort, c’est pas clean et ça pourrait rebuter le bourgeois… C’est peut-être le but du jeu.
Son univers sent la sueur, la bière qui n’amasse pas mousse, davantage les petits matins que les Grands Soirs. C’est un pamphlétaire, une grande goule ! On n’en fait plus des comme ça : le moule est cassé mais, il s’en fout, car, lui, dit le string de la vie qui tient à un fil, fil si fragile, mais qui ne cède jamais.
… Et moi, j’ai le poil en émoi.
Seul capitaine de son vaisseau de fer forgé, il est aussi le seul mousse à bord. Il devine que si la mort tirait à courte-paille, il serait mal barré ! Le danger est là. Mais embarquez, embarquez, bordel, dans cet univers de « chansons sauvages ». Ah, ça va tanguer ! Ce ne sera pas la croisière aux Canaries ! Les défenseurs des N.S.A (Normes Sociales Admises) et leur morale rance, passeront leur chemin ! Ça pourrait les gratter quelque part ! Au moins, les pisse-froids, les culs-bénits et les culs pincés sont bien prévenus et resteront à quai. Ce sera bien, ce sera mieux sans eux.
Vous êtes prévenus : furibard, parfois à bout de nerfs, révolté par la route prise par le monde et les humains (ça peut se comprendre…), il hurle à la mort, à l’amour. Il va même te demander si, des fois, tu ne serais pas déjà mort ! Hé, Benn, ça suffit, il y a trop d’exagération, là, quand même !
Oui, toi qui es plus loup que lion, fais-moi aussi ta chanson câline, avec ta voix « velours-côtelée », s’il te plaît. Elle aussi m’ébouriffe les poils ! J’embarque !
(Spleen l’ancien)