Retour de la confiance en soi, stimulation de l’intellect, effet antidépresseur… Pour les psychologues, convaincus de longue date des bienfaits du jardinage, Lewis Evans serait un formidable cas d’école : au printemps 2021, devenu stagiaire au service espaces verts de Granville, en plein toilettage d’une haie, il a retrouvé le sens de sa carrière musicale.
Depuis des mois, il la regardait dans le rétroviseur, après avoir vendu ses guitares, archivé ses souvenirs de front man des Lanskies et oublié ses années solos marquées par de belles collaborations (Juliette Armanet, Kerenn Ann, Herman Dune, Gaëtan Roussel…). Trop difficile de vivre de son art, trop de responsabilités, trop de questions. « En me libérant de ces contraintes, je me suis aperçu ce jour-là qu’il me restait le pur plaisir de la musique, se souvient Lewis. Sécateur en main, des mélodies me sont venues comme des révélations. Sans rien planifier, en quelques semaines, dix nouvelles chansons étaient prêtes à enregistrer. »
Le résultat de cette épiphanie horticole, c’est « L’Ascension », sur ZRP, le label d’Isabelle Chapis. Une envie de regravir la pente mais sans recommencer la même chose. À son habitude, Lewis Evans charpente ses chansons intimistes comme autant de tubes, une science inspirée du songwriting de Leonard Cohen, des épopées d’Echo and The Bunnymen ou des hymnes d’Oasis. Et Fred Buchet, fidèle arrangeur depuis 2016, est de nouveau venu marier mandolines et guitares acoustiques lors des 15 jours de séances estivales à L’Abbaye, une grande salle prêtée par un ami. Mais cette fois, Lewis, grand fan de la pop délicate de The Divine Comedy et des innovations sixties des Beatles, Yardbirds ou Kinks, enrichit ses compositions de textures audacieuses. Des cuivres rendent hommage aux fanfares du nord de l’Angleterre qui ont marqué cet enfant de Liverpool. Tombé amoureux du violon d’Émilie Corre, le chanteur le fait parfois loucher vers un Orient envoûtant, tout en convoquant le souvenir d’une K7 de musique celtique entendue mille fois lors de vacances en Cornouailles, dans les années 70. Les chœurs de Jayde et du Rouennais Gordie Chambers complètent la palette, mixée par Olivier Legoupil au studio Pickup.
L’ultime ingrédient est un absent : « J’ai eu la vision d’un album sans batterie ou presque, raconte Lewis. Des sonorités folk chaleureuses n’empêchent pas de créer un groove, comme le faisaient les La’s (autres mélodistes hors pair natifs de Liverpool) avec leurs guitares acoustiques. » Il le prouve sur scène, beaucoup plus remuant et détendu qu’autrefois depuis qu’il ne s’abrite plus derrière une guitare. « Je bouge, je danse, je fends la foule, s’esclaffe-t-il. Je prends du plaisir ! »
Depuis des mois, il la regardait dans le rétroviseur, après avoir vendu ses guitares, archivé ses souvenirs de front man des Lanskies et oublié ses années solos marquées par de belles collaborations (Juliette Armanet, Kerenn Ann, Herman Dune, Gaëtan Roussel…). Trop difficile de vivre de son art, trop de responsabilités, trop de questions. « En me libérant de ces contraintes, je me suis aperçu ce jour-là qu’il me restait le pur plaisir de la musique, se souvient Lewis. Sécateur en main, des mélodies me sont venues comme des révélations. Sans rien planifier, en quelques semaines, dix nouvelles chansons étaient prêtes à enregistrer. »
Le résultat de cette épiphanie horticole, c’est « L’Ascension », sur ZRP, le label d’Isabelle Chapis. Une envie de regravir la pente mais sans recommencer la même chose. À son habitude, Lewis Evans charpente ses chansons intimistes comme autant de tubes, une science inspirée du songwriting de Leonard Cohen, des épopées d’Echo and The Bunnymen ou des hymnes d’Oasis. Et Fred Buchet, fidèle arrangeur depuis 2016, est de nouveau venu marier mandolines et guitares acoustiques lors des 15 jours de séances estivales à L’Abbaye, une grande salle prêtée par un ami. Mais cette fois, Lewis, grand fan de la pop délicate de The Divine Comedy et des innovations sixties des Beatles, Yardbirds ou Kinks, enrichit ses compositions de textures audacieuses. Des cuivres rendent hommage aux fanfares du nord de l’Angleterre qui ont marqué cet enfant de Liverpool. Tombé amoureux du violon d’Émilie Corre, le chanteur le fait parfois loucher vers un Orient envoûtant, tout en convoquant le souvenir d’une K7 de musique celtique entendue mille fois lors de vacances en Cornouailles, dans les années 70. Les chœurs de Jayde et du Rouennais Gordie Chambers complètent la palette, mixée par Olivier Legoupil au studio Pickup.
L’ultime ingrédient est un absent : « J’ai eu la vision d’un album sans batterie ou presque, raconte Lewis. Des sonorités folk chaleureuses n’empêchent pas de créer un groove, comme le faisaient les La’s (autres mélodistes hors pair natifs de Liverpool) avec leurs guitares acoustiques. » Il le prouve sur scène, beaucoup plus remuant et détendu qu’autrefois depuis qu’il ne s’abrite plus derrière une guitare. « Je bouge, je danse, je fends la foule, s’esclaffe-t-il. Je prends du plaisir ! »