Le document s’appuie sur une partie des données collectées dans le cadre de l’enquête de rayonnement national lancée au printemps 2020 par l’UFISC, ses organisations membres (dont la FEDELIMA) et plusieurs organisations, réseaux et fédérations, associés et mobilisés pour faire face à l’impact de l’épidémie de COVID-19.
Cette enquête flash, adressée largement à l’ensemble du champ culturel, avait pour objectif d’évaluer l’impact socio-économique de la crise sanitaire, tout en cherchant à affiner les réponses collectives qu’il convenait d’apporter aux acteur·trice·s locaux·ales par le biais de mesures et d’accompagnements collectifs et individuels personnalisés et adaptés.
Cette enquête a été lancée le 17 avril et clôturée le 6 mai 2020 (durant la période du confinement, qui s’est étalée du 17 mars au 11 mai 2020). 1 115 structures, en grande majorité des projets associatifs du champ du spectacle vivant y ont répondu, dont 148 lieux de musiques actuelles (83 membres de la FEDELIMA).
Parmi les lieux de musiques actuelles ayant répondu :
- 75% des structures ont déclaré que la crise les avait conduites à une mise en sommeil momentanée du projet d’activité ;
- 48% d’entre elles annoncent être en mesure de ne maintenir que 10% ou moins de leur activité entre le 1er mars et le 31 août ;
- Les structures à risque ont devant elles en moyenne 4,1 mois de trésorerie ;
- Si la situation reste en l’état, 57% des structures se retrouveront sans trésorerie dès le mois de septembre 2020.
L’analyse met également en avant l’impact désastreux de la crise sur l’emploi. Elle pose des perspectives réellement inquiétantes à moyen et long terme pour les lieux de musiques actuelles. Un certain nombre de besoins vitaux pour les acteurs y sont identifiés, notamment leur relation avec leurs partenaires publics, la nécessité de clarification de leur sort avant septembre 2020 et l’importance de leurs projets sur les territoires, pour les personnes. Cette enquête propose des pistes de travail urgentes pour que l’impact de cette crise ne sonne pas le glas des projets et lieux de musiques actuelles à moyen terme…