Lewis Evans sort le 20 mai « L’Ascension », son 3e album. Il nous parle de son retour sur la scène musicale normande, des doutes qui l’ont traversé, de ses projets et de son rapport à la musique aujourd’hui. Il est en concert au Cargö le vendredi 13 mai pour nous dévoiler ce nouvel album.
Ton nouvel album, « L’Ascension » sort le 20 mai. Peux-tu nous en parler ainsi que de tes précédents albums ?
C’est le troisième album. Le premier s’appelait « Half way to paradise » en 2015. Il n’est pas sorti en magasin parce que le label a fait faillite. Donc on ne peut pas vraiment le considérer comme un premier album, parce que finalement je ne l’ai vendu qu’en concert, et comme je n’avais pas beaucoup de CD, très peu ont été diffusés… Sur ce premier album, Karen Ann et Gaëtan Roussel ont participé. La chanson « Hey Girl » a été censurée sur Internet car il y avait de la nudité…
Le deuxième album « Man in a Bubble » est sorti en 2016 chez ZRP. J’ai mis un peu de temps pour le troisième album, même si entretemps j’ai sorti un EP. Pour moi, le travail est différent concernant un album ou un EP. Pour un album, il faut vraiment qu’il y ait une cohésion entre dix chansons. « L’Ascension » est l’album de l’immaturité comme je l’appelle.
Justement, le titre de l’album a-t-il une signification particulière pour toi ?
Bien sûr, il y a plusieurs raisons dans le choix de ce titre. La première raison, c’est qu’à la base, je ne devais pas faire cet album, j’avais arrêté la musique l’année dernière en mars ou avril. J’avais mûri cette idée après le Covid et après la sortie de l’EP « Le Rayon Vert ». J’avais décidé d’arrêter parce que cela ne marchait pas plus que ça et j’avais un gros coup au moral.
Je commençais à en avoir marre car la musique aujourd’hui, on ne la voit pas nécessairement par sa qualité, mais on la voit par le nombre d’amis qu’on a sur son Facebook, par le nombre de vues qu’on a sur Youtube. Je venais d’être lâché par mon tourneur de l’époque, j’étais en fin de contrat avec Universal. Heureusement que mon label ZRP m’a toujours soutenu et Isabelle Chapis m’a demandé si j’étais sûr de vouloir arrêter. Mais pour moi c’étais sûr, j’avais mis les guitares en vente, je me suis inscrit en CAP jardinier, et franchement j’avais tourné la page et ça me faisait plaisir de l’avoir fait. Je me suis inscrit bénévolement en étant paysagiste à Donville.
Mais quand j’étais en train de jardiner, dix-mille mélodies me sont entrées dans la tête, comme quelque chose de divin. Alors qu’auparavant, j’avais comme un blocage et je n’avais plus d’idées de chansons. Pendant des années, j’ai composé au moins 500 chansons. Bien sûr, elles ne sont pas toutes sorties, mais j’en ai plein mes tiroirs. Ce sont des chansons qui ne vont pas nécessairement sur un album, des trucs expérimentaux ou trop en avance sur l’époque (rires). Ces mélodies qui me sont entrées dans la tête quand je jardinais m’ont obsédé. J’étais vraiment entré dans une confrontation presque spirituelle, entre l’ange et le diable, une partie de moi qui voulais arrêter et trouver une stabilité, et une autre partie qui me disait que j’étais nul parce que je ne coupais pas la haie droite (rires) et que je savais qu’intérieurement je n’étais pas fait pour le jardinage. On peut qualifier cette lutte intérieure de crise e la trentaine, de dépression nerveuse…
Au bout d’un moment, je me suis dit qu’il y avait quelque chose de divin dans l’arrivée de ces mélodies et j’ai décidé d’appeler Frédéric, mon arrangeur (qui pour l’anecdote avait rêvé la veille que j’allais l’appeler). C’était la première fois de ma vie que j’avais des visions auditives parce qu’avant je voyais plus la musique en images. Si tu écoutes bien l’album, tu t’aperçois que « L’Ascension » est riche de mélodies différentes, ce n’est pas linéaire, il y a beaucoup de contrechamps, ce sont des mélodies pratiquement folkloriques.
C’est un peu différent des précédents albums ?
Ça n’a rien à voir, l’album a été fait en trois semaines. Pour les autres albums, j’avais peut-être réfléchi un an et demi avant. On est allés à l’abbaye de Nicors à côté de Coutances et on s’est mis à enregistrer pendant deux semaines. On a appelé Emilie Corre qui est venue jouer du violon, on a appelé Gordie Chambers, Jayde. On a tout fait sur le terrain home made et DIW. Je suis quand même repassé au Studio Pickup après pour refaire les voix.
Il y avait quelque chose de spirituel au fait d’entendre ces mélodies, au fait que quelqu’un me prête ce lieu à Nicors… En tout cas je me suis relancé, j’ai fait beaucoup de sport, j’ai tout fait pour mettre mon cerveau sur la bonne voie, me remettre en mode sain et saint… Je suis athée, mais depuis cet album, je suis devenu pratiquement croyant en moi (rires). C’est pour ça que l’album s’appelle « l’Ascension », ça allait de soi. C’est le retour, le come-back. Je pense que j’ai un cerveau très proche de celui d’un boxeur ou d’un rugbyman. Parfois, j’ai besoin de toucher un peu le fond pour remonter, j’ai besoin de me remettre dans le jeu comme Tyson Fury.
Tu n'avais pas connu cette période de doutes et de remise en question quand l’aventure avec les Lanskies s’est terminée et que tu as entamé ta carrière solo par exemple ?
Non, parce que je n’avais pas d’enfants à cette époque-là. Quand tu es père de famille, tu vois les choses différemment parce que tu te rends compte que c’est précaire. Et surtout avec ce qui s’est passé avec le Covid, tu vois que la précarité est là. C’est 43 cachets que tu dois faire dans l’année. Il a fallu se bouger pas seulement pour la musique, mais également pour chercher des dates. J’ai pris ma petite Clio et mes maquettes, et je suis parti à la rencontre des gens. J’ai appelé les salles moi-même, je n’ai envoyé aucun email parce que j’avais envie d’être dans l’humain, j’avais envie d’aller voir les gens, quitte à ce qu’ils me disent que ma musique c’est de la merde. J’avais besoin de savoir comment les gens ressentaient ce nouvel album. Et je pense que l’album a cette fraîcheur, l’immaturité du début. Cette fraîcheur a des faiblesses mais elle a une prise de risque.
Avec un côté un peu innocent et naïf ?
Oui, cette musique est naïve, elle est légère. C’est de la pop folk. Je dis folk parce que je ne veux pas l’appeler rock. Je trouve que ma musique, c’est de la chanson, de la pop. J’adore Pulp, les Yardbirds, les Rolling Stones à leur époque très sixties. Je pense que toutes ces mélodies-là sont ressorties sur cet album, sans forcément que je le veuille. Je dis souvent dans les interviews que je ne voulais pas de batterie pour faire contre-courant à la musique d’aujourd’hui, mais c’est parce que je n’avais pas de batterie (rires).
Pas de boîte à rythmes non plus ?
Non, tout est acoustique, tout est réel. Je voulais que chaque son soit frappé, soit joué, soit vécu. Pour cet album, c’était l’humain qui comptait. Pour les voix, certaines ont été faites en studio, mais la plupart ont été faites dans ma cuisine sur une prise. J’ai fait de l’auto-écriture également, il n’y a pas de textes sur lesquels j’ai passé des heures. Je pense que parmi mes albums, c’est celui pour lequel il y a le plus de cohésion. Il y a quelque chose de très riche en violon, en acoustique, et ça représente pas mal ce que je fais sur scène également. C’est un album dont je suis assez fier… en tout cas, c’est le seul album que je suis capable d’écouter après l’avoir fait.
Parce que tu n’écoutes pas tes précédents albums ?
Non, je ne les écoute pas. C’est comme quand quelqu’un te prend en photo et que tu ne la regardes pas. Je suis quelqu’un qui a peut-être l’air prétentieux – et peut-être que je le suis -, mais je suis quelqu’un qui n’a pas de photo de moi dans ma maison. Du coup, écouter sa propre musique, c’est toujours un peu gênant. Par exemple, quand je suis dans une fête et que quelqu’un passe ta musique, ça fait toujours plaisir mais il y a toujours un petit moment de gène.
Un premier extrait de l’album est sorti en vidéo, « Doesn’t matter who you are » réalisé par Jonathan Perrut. Il a également fait un petit documentaire sur toi « La balade de Lewis Evans ». C’est quelqu’un avec qui tu as l’habitude de travailler ?
Quand je suis revenu en Normandie, l’idée était de ne travailler qu’avec des gens du coin. Je n’avais pas envie d’aller chercher un réalisateur un peu branché. Avec Jonathan, on s’est rencontrés sur « Le rayon Vert » pendant le Covid. Je lui ai soufflé mes idées par rapport à « Rock in the sea » qui était vraiment l’idée d’une fin du monde avec un tsunami et moi tout seul sur un rocher. Ça m’a fait plaisir de le rencontrer et de monter les clips comme peut le faire un groupe de musique. C’était vraiment dans l’échange et le courant est très bien passé. Il a ensuite fait le clip de « King of the Jingle », « Doesn’t matter who you are » ainsi que le documentaire. Il a gagné pas mal de sous grâce à moi (rires). Je plaisante. C’est un super réalisateur, je suis très fier d’avoir bossé avec lui et je trouve qu’il a quelque chose. Je pense qu’il a une fibre et qu’il aime faire ça. Il commence à être spécialisé dans les clips de musique.
Pour le prochain clip, j’ai changé de réalisateur parce que je voulais mettre un peu d’autres lumières sur l’album. Ce sera avec Christophe Perray et c’est un peu un retour aux sources puisqu’il avait fait le clip de « Bank Holyday » des Lanskies. On a tourné le clip pour le morceau « Time to let it go » et qui sortira le 20 mai. Le clip a été tourné à Caen avec des Caennais dans la Vallée des Jardins. Je voulais faire un truc 100% local. Il s’agit aussi pour moi de me réimplanter car je suis parti pendant un petit moment… Orelsan a repris tous mes fans (rires). Je suis resté sept ans à Paris et quand je suis revenu, les gens connaissaient beaucoup plus Les Lanskies que mon projet solo. Je me suis dit qu’il fallait que je rejoue dans le coin et j’aime bien cette idée. Avant, ça me dérangeait quand on me disait que j’étais un artiste régional et je faisais tout pour m’exporter, mais maintenant je prends ça avec fierté.
Et tu as peut-être retrouvé le soutien de certaines personnes qui étaient déjà là avant que tu ne partes pour Paris.
Oui, grâce au FAR, à Nicolas d’Aprigny au Normandy, à Brusco au Cargö qui m’a remotivé aussi. C’est aussi grâce à ce travail des institutions que je suis un artiste.
Justement, tu avais convié certaines personnes pour écouter ton album au Studio Pick-Up il y a quelques mois. Quelle était l’idée ?
C’était pour avoir des retours frais sur l’album et c’était pour faire un choix de single. Sur cet album, ce ne sont que des singles. C’est la première fois que je fais ça, car souvent, quand je fais un album, il y a vraiment des chansons qui sont des faces B. Là, chacune des chansons de l’album aurait pu être un single en lui-même. Personne n’arrivait à choisir et ça a fait du bien d’avoir une écoute. C’était aussi une manière de montrer que j’étais revenu, de remercier le studio en faisant une petite soirée sympa. C’était cool de voir des gens que je connaissais depuis mes débuts dans le business, des professionnels et d’avoir de vrais retours de leur part. On a tous vécu un truc assez bizarre. Quand je dis que cet album est spirituel, c’est parce qu’il a une vraie âme. Quelqu’un m’a posé la question de savoir si j’avais vendu mon âme au diable et je n’ai pas osé répondre. Il y a une chanson qui s’appelle « Devil », et quand on l’a enregistrée dans l’abbaye et que je faisais les voix, il y a eu une grosse tempête et on a entendu quelque chose marcher sur le toit. Le lendemain, on a entendu une voix qui était enregistrée, on ne sait pas d’où ça vient, on n’arrive pas d’ailleurs à savoir si c’est une voix ou pas. Mais sur la fin du morceau, tu entends des bruits très étranges. Quand j’ai raconté cette histoire, personne ne me croyait. Quand j’ai fait écouter « Devil » à Brusco au Cargö, la table sur laquelle on l’a écouté n’a plus jamais marché. Quand on l’a écoutée au Studio Pick Up, deux ampoules ont éclaté…
On voit d‘ailleurs dans le documentaire de Jonathan Perrut une séquence de cette écoute au Studio Pick-Up.
En fait, j’aime bien faire des écoutes d’album comme ça. Pour mon précédent album « Man in a Bubble », on a fabriqué de la bière dans une brasserie à Paris. C’est une autre manière d’écouter l’album que de faire un show-case. Parce que souvent, on n’est pas prêt pour faire un show-case juste après la sortie de l’album. Parfois, des musiciens font l’erreur de faire un show-case pourri avant qu’ils soient prêts (rires). Là, j’ai vraiment pris le temps et le groupe est prêt pour les concerts.
Il y a des collaborations sur cet album ?
Oui, pas avec des gens connus, mais des gens de qualité. Il y a Gordie Chambers qui vient de Granville et qui est chanteur de folk. Il y a Jayde qui est une chanteuse de Coutances et qui a une voix à la Dolly Parton. Les tonalités et fréquences qu’elle a sont assez dingues. Elle a un vrai talent. Au violon, comme sur scène avec moi, il y a Emilie Corre qui est une virtuose et qui à chaque concert, emmène le public avec elle.
Et sur la scène folk régionale, il y a d’autres artistes qui ressortent ?
Il y a une scène que j’appelle la vague folk normande, il y en a qui l’appelle la vague indie-folk normande. On commence à être pas mal, il y a L’Oiseau Rouge et White Velvet au Havre, Jahen Oarsman, LyriX Lost Hours, Gordie Chambers, et je pense qu’il y en a plein d’autres comme Manhattan sur Mer qui est assez folk aussi. Ce sont des groupes qui ont plus un côté strory telling avec un bon son pop-folk. Je suis contacté tous les jours par des groupes de folk indé… il y a quelque chose qui se passe en Normandie et j’ai vraiment l’impression que c’est un truc qui naît dans le coin. C’est une scène que j’apprécie et que j’ai envie d’accompagner. Il n’y a pas qu’une scène urbaine et électro, il y a aussi une scène folk qui existe. Ce qu’il se passe aussi, c’est qu’il y a pas mal de Français qui aiment la langue française mais qui adorent aussi la langue anglaise. Il y a une raison qui fait que cette émergence se passe en Normandie, c’est la proximité avec l’Angleterre et avec Jersey et qu’il y a pas mal d’Anglais qui vivent dans le coin. Dans les années 70, Saint-Lô est devenue la ville pop parce que les gens allaient acheter leurs vinyles à Jersey. Il y a une vraie scène qui chante en anglais ici et ça a toujours été le cas, si on regarde Concrete Knives, les Lanskies ou d’autres. Il y a une connexion anglophone avec la Normandie et ça m’intéresse profondément.
Quand j’étais chez Universal, on toquait souvent à ma porte pour que je fasse un album en français. On me disait que si j’en faisais un, on écouterait ma musique. Je n’ai jamais cru là-dedans, les Français ont adoré les Rolling Stones, Les Beatles ou Bob Dylan. Aujourd’hui Internet joue beaucoup pour l’écoute de la musique, on l’écoute sur les plateformes. Certaines radios généralistes sont à mon goût atroces et heureusement qu’il y a des radios locales de la Ferarock qui diversifient un peu.
La scène folk locale se sert les coudes en tout cas. Par exemple, Gordie Chambers fera ma première partie au Cargö le 13 mai, Jahen Oarsman fera ma première partie à Paris. On se renvoie la balle quand il faut.
On s’étais vus il y a quelques mois aux Rendez-Vous Soniques à Saint-Lô lors d’une table ronde, et tu parlais de ton envie de faire jouer la scène locale folk dans le grand ouest. Qu’en est-il de ce projet ?
Je suis en train de monter le truc. Ma stratégie est très simple, c’est de me faire connaître dans le grand ouest et ensuite de m’exporter à l’étranger. Et de créer un circuit pour des artistes qui sont anglophones et qui peuvent intéresser l’étranger. Là je suis content parce que mon label vient de me contacter pour me dire que j’allais tourner en Angleterre et normalement aussi en Italie. Donc je m’exporte et c’est cool. Je dois également jouer aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Et parallèlement, je travaille pour jouer en Bretagne. J’aimerais bien que les musiciens normands puissent avoir un échange avec la Bretagne et que les artistes bretons puissent venir jouer en Normandie. En Bretagne et en Normandie, on a beaucoup de SMAC et ce serait bien d’avoir un partenariat sur ce plan.
Oui, parce qu’il y a aussi ce besoin pour les groupes et les artistes de jouer ailleurs que dans leur propre région.
Je crois que ce sont nous les artistes qui devons créer ces envies et créer ces scènes. On ne doit pas attendre que cela nous soit imposé. En ce qui me concerne, c’est bien parti pour jouer en dehors de la région. Je pense que certaines salles ne veulent pas prendre le risque de faire jouer des artistes qui ne ramèneraient que très peu de monde, et c’est normal. C’est un travail de fond qui doit être fait pour que les gens viennent aux concerts. Le but, ce n’est pas simplement d’être programmé dans une salle de concerts, mais c’est aussi qu’il y ait du monde avec qui tu puisses partager ce moment. Souvent on oublie ça en étant musicien. C’est pour ça que je vais flyer avant mes concerts, que je distribue des affiches. La communication ne se fait pas que sur Internet, il y a ce travail humain. C’est ce que j’essaie de faire avec mon projet aujourd’hui. Je ne dis pas que c’est un succès, mais au moins il y a des retours.
Et les autres artistes de cette scène folk normande ont la même façon de procéder que toi pour communiquer ?
On se conseille, on s’appelle avec Gordie et Jahen pour donner un coup de pouce à nos carrières respectives. Ça fait du bien d’appeler quelqu’un et d’échanger, de parler de ses craintes et de ses doutes. Je peux m’appuyer sur eux.
Si on regarde ta page Facebook, on voit que tu as déjà quelques dates programmées, on y voit notamment une date en novembre au BBC avec Herman Düne dans le cadre d’un Before Boréales.
Oui, et toutes programmées par ma gueule (rires). Herman Düne a réalisé « Le Rayon Vert » et il a chanté dessus également. C’est lui qui a fait les instruments. Ce sont mes chansons, mais il a rajouté des trucs très « hermandunesques ». C’est super qu’il m’ait accepté pour sa première partie et je pense que ça va être chouette. Pour le moment je travaille toujours tout seul pour les dates et j’espère qu’un tourneur va prendre la suite.
Aujourd’hui, l’instabilité ne me fait plus peur, ce que je cherche c’est la joie de faire des concerts. J’avais besoin de comprendre comment certaines choses marchaient. J’aime bien l’idée de trouver des concerts, j’aime bien le boulot de booker, de manager, d’éditeur… j’ai l’impression d’apprendre des choses qui sont très riches et on verra où ça me mène.
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© Jeremy Leboulanger et Jonathan Perrut
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