Focus Music-Box #40 : Planterose

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Novembre 2022
Focus Music-Box #40 : Planterose

 

Planterose, groupe rouennais sort son premier album « Planterose » le 4 novembre 2022. Rencontre avec Florence qui nous parle de son groupe et de l’album.

 

Planterose sort son premier album le 4 novembre. Peux-tu nous parler du groupe et de cette sortie ?

Planterose est actuellement un groupe composé de quatre membres, mais on a commencé à deux il y a à environ cinq ans, Thierry, le guitariste et moi. On a commencé à se voir de temps en temps et à composer des chansons. Ça a duré un bout de temps parce qu’on ne se voyait pas très souvent. Après, on a demandé à Nicolas, un autre copain qui voulait jouer de la basse de nous rejoindre. Comme on avait un peu plus de chansons, on s’est dit qu’on allait faire un disque et l’enregistrer. 
Dans ce groupe, on se connait depuis une vingtaine d’années et on a tous déjà joué ensemble dans d’autres groupes qui n’ont pas eu de retentissement ni régional, ni national, simplement local.

On a commencé à maquetter chez Nicolas qui a un home studio, et ensuite on a voulu aller dans un studio d’enregistrement plus classique. On a demandé à Vincent Blanchard qui a un studio à Rouen, Tarantula Records. Vincent joue dans plusieurs groupes dont Joad et il compose aussi pas mal de musiques de films. Il a d’ailleurs obtenu un César pour Guy d’Alex Lutz. On a enregistré sur plusieurs mois parce qu’il fallait être raccord avec son emploi du temps un peu chargé et le nôtre. L’album est sorti et a également été mixé par un rouennais, Eric Lefebvre qui travaille souvent avec Vincent.

Au départ on voulait faire un vinyle, mais aujourd’hui c’est devenu compliqué pour un groupe autoproduit, parce qu’il y a environ huit mois d’attente pour le presser. Maintenant, tous les groupes sortent en vinyle et les grandes stars sont prioritaires pour le business de la musique. On a fini par faire un CD avec un digipack carré façon pochette double qui rappelle un peu les concept albums des années 70.

La pochette a été réalisée par JLS, un ami qui est graphiste et qui a longtemps joué dans un groupe de garage rock de Rouen qui s’appelait The Elektrocution. Il a notamment fait des pochettes pour La Maison Tellier, Tahiti 80 et pas mal de gens.

Image retirée.

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de sortir l’album maintenant, alors que vous jouez ensemble depuis très longtemps ?

J’ai toujours adoré la musique depuis que je suis toute petite, et j’ai toujours eu envie de faire un disque qui me plaise. Je me suis dit que c’était le moment de le faire, parce qu’après on prend de l’âge et on n’a plus l’énergie. J’avais vraiment envie de le faire. J’ai aussi malheureusement perdu mes parents à quelques mois d’intervalle et je me suis dit qu’il ne fallait pas passer à côté de choses qu’on a envie de faire. Ça a eu un impact.

 

Sur les réseaux sociaux, il y a très peu de photos du groupe jusque maintenant. Pourquoi ?

Il y a juste quelques photos dans le livret. Il y a quelques photos en studio, mais ce ne sont pas des photos où on nous voit vraiment. On n’a pas voulu se mettre en avant, c’est une volonté de notre part. On a également fait des photos pour la presse avec Fred Margueron qui bosse aussi avec JLS. On va également faire une vidéo avec lui prochainement. Il a notamment fait des vidéos pour Museau et pour Roches Noires.

 

Il y a un réseau artistique autour de vous ?

Je connais des gens qui font de la musique depuis longtemps, mais on n’a pas vraiment un réseau. On ne va pas non plus dans des soirées pour s’en constituer un (rires). 

 

Y a-t-il des groupes avec lesquels vous êtes proches ?

Nicolas fréquente beaucoup plus de musiciens que moi. Thierry est un peu comme moi, il est un peu hors circuit. Je connais Médéric de Tahiti 80. Il a un projet solo maintenant qui s’appelle Med. On a discuté un peu récemment de musique, parce que c’est la première fois que je me lance dans un projet de faire un disque et d’essayer de la faire connaître. En fait, je ne me rendais pas compte à quel point tout ça était compliqué. Si on ne connait personne et qu’on s’autoproduit, les portes sont fermées. Vous pouvez faire un disque qui peut être bon ou mauvais, mais s’il n’y a pas de réseau, il ne se passe rien. On peut envoyer le projet, mais il y a tellement de groupes que les médias n’ont pas le temps de tout écouter.

On a pris un attaché de presse qui est un indépendant. Il travaille à Toulouse à La Centrifugeuse, et il m’a un peu expliqué comment ça fonctionnait. Il m’a dit qu’il y avait quand même des limites au fait qu’on soit un groupe autoproduit. On a quand même eu la chance de passer sur France Inter ou sur Fip, et c’est déjà pas mal, mais dans certains magazines, c’est très compliqué d’avoir des entrées, parce qu’on n’a pas de label. Les magazines comme les Inrocks ne fonctionnent essentiellement qu’avec des labels parce que tout ça est un système hiérarchisé.

 

Il y a cette volonté de trouver un label par la suite ?

Oui, on aimerait bien. Quand on a fini les morceaux, j’ai envoyé quelques mails. Il y a des gens qui m’ont répondu en me disant qu’on pouvait envoyer deux morceaux, mais ça s’est arrêté là.

 

Avant la sortie de l’album, deux morceaux sont sortis. Quand sortira le premier clip ?

Il devrait sortir soit début décembre, soit au mois de janvier, parce qu’entre mi-décembre et janvier, ce n’est pas la peine de sortir quoi que ce soit parait-il. Le morceau qui va sortir en clip est « Je suis un mur ». On ne sait pas s’il y aura un autre titre qui sortira en single, ça va dépendre des retours qu’on aura sur l’album.

Image retirée.

Et pour la sortie de l’album, y a-t-il une release de prévue ?

On aurait aimé, mais on n’a trouvé aucun endroit. On ne voulait pas faire ça dans un bar parce que notre musique ne se prête pas à jouer dans ce genre d’endroit. On a demandé au Kalif qui est le seul endroit adapté pour nous à Rouen, mais ils sont en travaux. Il n’y a donc pas de release party de prévue. On fera peut-être quelque chose au Kalif, mais ce sera en 2023. On commence à prospecter pour des concerts, mais on n’a pas de réponses pour le moment. On n’a pas de manager et on en cherche un. On a peut-être mis la charrue avant les bœufs…

A partir de mars, on va commencer à enregistrer un deuxième album. On aimerait bien trouver des dates de concerts dans des lieux sympas, mais on ne peut pas obliger les gens à nous programmer. On n’a pas de tourneur non plus, et c’est un peu compliqué aussi de trouver des premières parties parce qu’elles sont souvent imposées. On va un peu tenter notre chance dans la région, Evreux, Le Havre et peut-être Caen. Il y a La Luciole à Alençon aussi ou L’Ouvre-Boîte à Beauvais.

 

Sur les réseaux sociaux, j’ai vu que vous postiez quelques podcasts. 

Oui, on est passé dans plein de radios locales. C’est grâce à Nicolas de La Centrifugeuse. Il a un grand réseau. On va également passer sur Radio 666, Ouest Track, HDR… Nicolas Favier a des contacts dans beaucoup de radios locales auxquelles il propose pour lesquels il travaille.

Notre album est un peu indé dans le son, mais il est également très mélodique et je pense qu’il peut passer sur plein de radios très différentes.

 

Qui compose dans le groupe ?

C’est Thierry et moi qui composons. On construit les chansons ensemble. Thierry apporte des suites d’accords sur lesquelles je cherche des mélodies de voix. On construit ensuite la chanson autour de ça, si je trouve une autre mélodie, il se rattache à ça.

 

Tu es musicienne également ?

Je ne suis pas instrumentiste, mais c’est moi qui trouve les mélodies et pas mal d’arrangements également parce que je sais trouver des mélodies sur une guitare ou un piano. Nicolas, le bassiste trouve les parties de basse, mais également des parties de clavier. Il aime bien triturer les sons dans son studio. On est assez complémentaires. C’est moi qui écris les textes.

 

Y a-t-il des influences dans l’écriture ?

J’aime des groupes et des artistes de toutes les époques et dans des styles très différents. Actuellement, j’écoute beaucoup Whitney, Drugdealer, Cannibale.

J’adore Gainsbourg, je ne vais pas le cacher. Au niveau de l’écriture, j’aime des artistes comme Etienne Daho, Brigitte Fontaine qui sait être drôle et poétique à la fois. J’aime également Taxi Girl. J’aimais beaucoup un groupe comme Les Calamités qui est un groupe très pop assez catchy. Il y a également des artistes de la période yéyé que j’aime bien comme Françoise Hardy ou les vieux morceaux de France Gall. J’écoute aussi du punk rock et du jazz, même si cela ne s’entend pas dans le disque.

Thierry, c’est vraiment la pop qui l’intéresse, la pop anglaise en particulier. On chante en français et ça ne lui déplait pas, mais si on chantait en anglais, ce serait pareil pour lui. Il écoute essentiellement de la musique anglosaxonne.

 

C’est un choix de chanter en français ?

Je ne suis pas bilingue. Je préfère écrire en français parce que c’est ma langue. Je ne maîtrise pas suffisamment l’anglais à l’écrit pour écrire ce que je veux. C’est important quand même de pouvoir s’exprimer librement plutôt que de chercher comment on peut dire ça en anglais.

 


Planterose

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© Fred Margueron

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