Focus Music-Box #43 : Geminii

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Décembre 2022
Focus Music-Box #43 : Geminii

 

Geminii sort son premier EP le 19 décembre 2022 après avoir sorti un premier clip le 9 décembre dernier. Rencontre avec Julien, Marsouin et Thomas qui nous parlent de cette double sortie ainsi que de l’évolution du groupe depuis ses débuts il y a maintenant 5 ans.

  

Pouvez-vous nous faire une petite présentation du groupe ?

Marsouin : Geminii est un groupe de Caen. Il y a Julien au chant et à la guitare, Thomas dit Tonton au clavier, à la guitare et divers instruments qui partent un peu dans tous les sens, moi à la basse et aux chœurs et Emile à la batterie et qui n’a malheureusement pas pu être présent. C’est un groupe qui tourne dans les styles grunge, progressif, stoner, post-rock, post-metal….

Julien : Oui, je pense que les mots-clés sont là.

Thomas : C’est à la fois lourd et planant.

 

En quelle année vous êtes-vous formés ?

Julien : Techniquement en 2017, ensuite il y a eu un changement de rooster en 2019.

Thomas : C’est en 2019 que Marsouin est arrivé.

 

Le line-up est resté le même depuis 2019 ? 

Julien : On s’est rencontrés dans une jam à l’Orient Express, avec Armand, notre premier bassiste qui est parti à Toulouse en 2019. On voulait continuer, et donc on a proposé à Marsouin qui était un pote mais qui ne jouait pas de basse à ce moment-là. Avec l’arrivée de Marsouin, on a changé un peu de direction pour tourner un peu plus vers le prog.

Marsouin : Avant c’était un peu plus psyché.

Julien : Oui c’est ça, on est passé de psyché à prog.

Thomas : Ça reste bien psyché quand même.

Julien : Depuis 2019, le line-up est resté le même et on est assez soudés.

 

Et comment vous expliquez ce fait d’être soudés contrairement à beaucoup de groupes qui changent souvent de line-up ?

Thomas : Parce qu’on est de très bons copains (rires).

Marsouin : Oui, il y a le fait d’êtres potes, mais également des influences musicales en commun qui nous poussent à vouloir faire de la musique qu’on aime tous. Je ne dirais pas que Geminii est atypique, mais le groupe est assez original dans sa musique. Ça ne ressemble pas à un groupe, ça ressemble à plein de trucs un peu à droite à gauche.

Julien : Disons que c’est rare qu’on ne nous dise pas à la fin d’un concert « tiens, on dirait du Tool ou du Defstones ».

Marsouin : C’est vrai.

Thomas : On sent l’influence, on ne peut pas le cacher.

Marsouin : Avec l’EP qui arrive, ça va un peu aller vers d’autres choses.

Thomas : On a trouvé notre son je pense.

Julien : En fait, dans les cinq ans d’existence, il y a eu deux ou trois bonnes années de gestation pour savoir où on voulait aller. Parce que comme dit Marsouin, il y a quand même beaucoup d’influences, on peut autant aller piocher dans du vieux rock prog des années 70 que dans du grunge sale et dégueulasse des années 90.

Marsouin : Ou alors même du gros djent super moderne de 2010.

Julien : Ou du stoner moderne également. Il y a des influences très diverses. Il y a plein de morceaux qu’on a essayés, qu’on a même joués en concert et qui maintenant sont dans le dossier poubelle de l’ordinateur.

 

Ils ne seront plus rejoués sur scène ?

Julien : Non. Bravo à ceux qui les ont entendus sur scène et désolé pour les malheureux qui ne les ont pas entendus (rires).

Thomas : Ou alors on les jouera contre un bon conséquent (rires).

Marsouin : Ou totalement transfigurés.

Thomas : C’est vrai, on peut récupérer des idées. C’est ce qu’on a fait pour certains morceaux qui vont sortir.

 

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Votre nouvel EP sort le 19 décembre, pouvez-vous nous en parler ?

Julien : C’est un EP de 4 titres qui dure un peu plus de vingt minutes. Ce n’est pas du format radio.

Marsouin : Le morceau le plus court fait plus de quatre minutes et le morceau le plus long « Drive Me » fait plus de sept minutes.

Julien : Et encore, on a des morceaux qui peuvent durer quinze à vingt minutes, mais ils ne sont pas sur l’EP.

Thomas : On les joue en live, mais pour l’instant on reste sur des morceaux plus courts.

Julien : Le but avec l’EP était de montrer à tout le monde ce qu’est Geminii, et on a donc pris quatre morceaux qui sont assez représentatifs. C’est très varié, mais je pense qu’on comprend très vite ce qu’est notre identité.

Marsouin : Globalement, Geminii ce n’est pas un groupe qui fait toujours un peu la même chose, on part vraiment dans des endroits différents, mais dans ces endroits qu’on explore, on a une patte assez définie.

Julien : Quel que soit le style qu’on va aborder, on va toujours essayer d’avoir une identité.

 

C’est une sortie digitale pour le moment, y aura-t-il une sortie physique également ?

Julien : C’est la première fois pour ma part que je sors de la production sur Spotify et Deezer, et ça me fait plaisir de pouvoir dire à quelqu’un que je suis sur les plateformes de streaming. Pour une sortie en physique, c’est en discussion, on ne sait pas encore. Ce n’était pas notre priorité. On va essayer de trouver des dates et par rapport à ça, on va voir pour avoir un peu de merchandising aussi. Connaissant Alzeda, notre manager, elle a toujours plein d’idées assez chouettes pour mélanger arts graphiques et visuels et musique.

Thomas : C’est l’artiste visuelle du groupe, elle est aux Beaux-Arts, tatoueuse également. Elle a son style et c’est un peu grâce à elle qu’on arrive à définir ça. L’esthétique est très grunge au final.

Julien : On verra, mais il y a moyen qu’on fasse autre chose que simplement un disque.

 

Y aura-t-il une release party pour la sortie de l’EP ?

Julien : Il n’y en a pas de prévue pour l’instant. Le but pour le moment était d’être présents en dématérialisé pour partager et essayer de démarcher. A terme, le but c’est de trouver un label. On aimerait bien être accompagnés là-dessus. On a fait ce choix de sortir l’EP en dématérialisé pour ensuite essayer de trouver un label.

Marsouin : Quelque chose qui n’est pas du tout incompatible, c’est de faire une release party le jour où on sort le disque matérialisé.

Julien : On ne l’a pas précisé, mais gros big-up à Antony Josse des Studios Télémaque. Super travail avec lui, la prod est dingue. Je n’ai pas grand-chose à rajouter tellement c’était chouette.

Thomas : Vivement qu’on retourne en studio.

Marsouin : C’était la première fois de ma vie que j’allais dans un studio vraiment pro comme ça. Avec les autres projets que j’ai eus ou que j’ai actuellement, ça a toujours été un peu de l’autoproduction, ou alors on a travaillé avec des personnes dans le groupe qui sont ingé son et qui ont leur propre mini studio.

Julien : Cen studio, ce n’est pas pareil, parce que c’est plus cadré, tu es un peu plus les pieds sous la table. En tout cas, tu te laisses beaucoup plus guider par Josse, qui en plus est extérieur au groupe. Ce n’est pas pareil quand tu as un regard extérieur. Quand c’est quelqu’un du groupe qui fait la prod, ce ne sont forcément pas les mêmes regards.

 

Il vous a conseillés là-dessus ?

Julien : Oui, on a fait un travail de son assez phénoménal.

Thomas : Il a plein de claviers (rires).

Julien : Oui, on a pu expérimenter, mettre des pianos dans des amplis de guitare, dans des pédales. Je suis assez fanatique de pédales de guitares et lui aussi. A nous deux, on devait avoir une cinquantaine de pédales devant nous. Il y a eu beaucoup de travail là-dessus sur le design et sur ce qui apporte la couleur à l’EP.

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Sur un set en live, vous jouez combien de morceaux ?

Julien : On a un set live d’un peu plus d’une heure. On travaille sur d’autres morceaux pour continuer un peu sur la lancée. On en a plein les cartons.

Thomas : De toute façon, on adore jamer, donc si ça ne dure pas une heure, ce n’est pas grave.

Marsouin : Ça nous est déjà arrivé d’être dans un endroit où on devait jouer deux heures, et en général, ça se passe bien.

Thomas : C’est arrivé aussi qu’on joue tout notre set, et qu’à la fin, pour déconner, on fasse de la grosse funk qui n’a rien à voir avec notre style…notamment à La Fête du Slip…

Marsouin : Un de nos meilleurs concerts à La Fête du Slip (rires).

Julien : C’était une fête privée avec piscine chauffée au feu de bois. C’était un sacré concert, il y a un an et demi.

Marsouin : J’en garde un souvenir absolument incroyable, parce qu’à un moment dans un de nos morceaux, on a une grosse session de jam qui dure de manière indéfinie en fonction de la manière dont on le sent. On a commencé à jamer, et à un moment, notre batteur Emile est parti de scène pour retourner dans la piscine. J’étais à la basse et je suis donc allé à la batterie, Julien qui était à la guitare a pris la basse. Il y a eu plein de trucs comme ça dans tous les sens. On est globalement un groupe qui fait beaucoup d’impros. 

 

Thomas et Marsouin ont d’autres projets musicaux à côté, est-ce le cas également pour toi Julien et pour Emile ?

Julien : J’ai deux tribute à côté. Je suis depuis longtemps dans un tribute Noir Désir, et plus récemment, j’ai monté un tribute Nirvana. Là on est en fin de phase de préparation de set et on devrait commencer à pas mal tourner. Le tribute Nirvana me sert beaucoup du point de vue travail vocal, parce que ça me fait bosser l’endurance. Concernant Emile qui est ingé son, il est beaucoup en session en tant que batteur de studio à Paris. Il n’a pas d’autre projet fixe.

 

Thomas, de ton côté, tu joues avec Le Son Vert. C’est un exutoire pour toi ?

Thomas : C’est beaucoup plus répandu qu’on ne le croit les gens qui vont d’un extrême musical à l’autre. 

Julien : Lequel est l’exutoire surtout (rires) ?

Thomas : Ce sont deux exutoires tous les deux à leur manière. Geminii, c’est mon exutoire musical pur, dans la mesure où je suis instrumentiste et je ne me pose pas de question, si ce n’est celle de pratiquer. Le Son Vert est beaucoup moins instrumental, je fais beaucoup plus de show et l’exutoire est ailleurs. Le plaisir est exactement le même à des échelles différentes. Je suis l’homme du consensus (rires). Le Son Vert me permet d’oublier un peu le sérieux de Geminii, même si on fait aussi beaucoup de conneries ensemble.

Marsouin : L’exutoire est un peu partout.

 

Point commun, il y a Alexandre, qui joue dans Le Son Vert, mais qui joue également dans 170 39, autre projet de Marsouin.

Julien : Dès lors où il y a Marsouin dans un groupe, tu peux faire vite fait la communication avec n’importe quel autre groupe.

Marsouin : C’est vrai qu’il y en a beaucoup…

Julien : La théorie des réseaux dit que tu peux toujours relier deux pôles avec trois connexions, et je pense que ça vaut aussi avec les groupes de musique. Dans cette théorie, il y a les nœuds, et Marsouin est un nœud entre les groupes à ce niveau-là.

 

Comment se répartit le travail de composition en ce qui concerne Geminii ?

Julien : Souvent il y a une idée qui lead un morceau, ensuite c’est ouvert à discussion et à débat.

Thomas : Beaucoup de choses viennent de Julien, d’autres de Marsouin. Il y a un morceau que j’ai beaucoup influencé et qu’on joue en live.

Julien : C’est souvent drivé par une personne, mais c’est toujours ouvert à tout le monde par la suite.

Marsouin : Vu que c’est de la musique progressive, on peut vraiment se permettre de mettre plusieurs facettes dans un morceau de manière que cela corresponde un peu à tout le monde.

Julien : Chacun arrive toujours à trouver sa place, ce qui donne toujours ce côté « geminiiesque » dans les morceaux.

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Et concernant les textes ?

Julien : Jusqu’à aujourd’hui, c’est toujours moi qui aie écrit. Si demain, n’importe lequel des gars vient avec un texte, il y a de fortes chances pour que je le chante. C’est juste le hasard qui fait que c’est moi qui aie tout écrit jusque-là. 

 

Pour en revenir à l’EP, pouvez-vous nous parler des différents morceaux ?

Julien : « Megalomania » est l’un des tous premiers morceaux de Geminii. Il a beaucoup changé par rapport au début. Je crois qu’il n’y a que le refrain et la fin qui sont identiques à l’original.

Marsouin : Oui, quasiment. Il y a quand même des détails qui ont bougé et il est un ton au-dessous de ce qu’il était à la base.

Julien : Entretemps, c’est vrai qu’on a descendu les tonalités de nos morceaux. Pour les non-initiés, ça veut dire que c’est plus grave. C’était pour des raisons pratiques.

Marsouin : Et de lourdeur également.

Julien : Donc un ton plus bas, de gros blocs du morceau qui ont changé, pour un côté plus prog je pense.

Marsouin : Oui, c’est ça. « Magalomania » est prog mais efficace quand même.

Julien : C’est le genre de morceau sur lequel, quand tu ne fais pas attention, tu ne te rends pas compte qu’il y a des trucs bizarres comme un riff principal en scat par exemple. J’aime bien ça, parce que soit tu te prends la tête et il y a des trucs rigolos à analyser, soit tu ne te prends pas la tête et le morceau est très cool à prendre tel quel. C’est le genre de trucs qu’on peut proposer avec Geminii.

 

Justement, comment réagit le public sur scène, en réfléchissant sur les morceaux ou non ?

Julien : Il y a clairement les deux. On a un morceau très accès stoner qui est un énorme riff très lourd en 9.4. En fait, il y a deux manières de taper le rythme intuitivement : soit on le bouge à l’accroche, donc deux fois plus rapidement et dans ce cas on est tout le temps à peu près dans les temps, soit on essaie de couper par deux la division et d’être un peu plus lent, ce que les gens font dans le stoner.

Marsouin : Et on se retrouve décalé une mesure sur deux.

Julien : Et c’est toujours drôle de voir si les gens vont essayer de se décaler eux-mêmes pour retomber sur le temps, ou s’ils vont taper le contretemps à l’inverse. Ça parait très abstrait pour les gens qui n’ont pas les notions, mais c’est très drôle à regarder.

Thomas : Les gens qui n’ont pas ces notions finissent quand même par le remarquer.

Marsouin : Oui, ils se disent qu’il y a un truc bizarre qui se passe.

Julien : Généralement, les gens ne se prennent pas trop la tête.

Marsouin : « Megalomania », c’est vraiment ça. C’est un morceau très efficace, mais il est quand même bizarre et alambiqué. 

Thomas : Les couplets ne se ressemblent pas.

Marsouin : Mais ça reste un gros single.

Julien : Le refrain est très identifiable.

Marsouin : En fait, c’est vraiment couplet-refrain, couplet-refrain.

Julien : C’est juste qu’il y a des couplets en 13.4, en 13.8, il y a des bridges qui sont là… Pour les personnes qui ont écouté du neo-metal dans les années 2000, elles ne seront pas perdues du point de vue structurel.

 

Un premier clip de ce morceau « Megalomania » est également sorti le 9 décembre.

Julien : C’est notre premier clip.

Thomas : On a eu quelques petites excursions dans les live session, mais c’est notre premier clip et il est sympathique. On parlait de l’identité sonore, mais l’identité visuelle n’est pas à jeter non plus.

Julien : On a fait appel à un artiste havrais qui s’appelle Tom Ricouard et qui nous a accompagné dans tout le processus d’identité visuelle du clip, de la pochette et des photos. On en a profité pour revoir un peu tout ça avec Alzeda. On a travaillé avec eux sur une identité qui collait à notre musique.

    

 

Mis à part le single « Megalomania », que pourra-t-on découvrir sur l’EP ?

Marsouin : Le deuxième morceau est très important aussi dans notre discographie.

Julien : « Pulll the Trigger » est le morceau qui a le moins changé parmi tous ceux qu’on propose. Il va un peu plus tirer vers le post-rock et même math-rock. Pour les gens qui connaissent Geminii depuis longtemps, ils ne seront pas dépaysés.

Thomas : C’est un morceau très planant.

Marsouin : Ces deux premiers morceaux montrent clairement les deux extrêmes de nos facettes. Un côté pété dans tous les sens et méga bourrin et juste après, le morceau très ambiant qui prend son temps.

Thomas : Tout est construit autour de cette dichotomie entre le planant et le bourrin.

Julien : Ensuite on arrive sur le versant un peu plus sombre de l’EP. 

Marsouin : Et un peu plus prog au sens moderne.

Julien : Le troisième morceau, c’est donc « Drive Me Away ». Si sur « Megalomania » on parlait de néo-metal des années 2000, pour ce titre on va plus tendre sur le stoner moderne où ça tape pas mal et où il y a de gros ponts très ambiants mais qui sont très violents.

Marsouin : Il y a un solo de claviers qui donne justement un côté très prog.

Julien : Souvent dans notre patte sonore, il y a de gros riffs où à la guitare il va y avoir des octavers ou des trucs comme ça, et où on n’arrive plus trop à dissocier basse et guitare, mais dans le bon sens du terme. C’est-à-dire qu’il y a juste une énorme masse de sons que tu te prends dans la gueule.

Marsouin : Rythmiquement, ce morceau a un truc rigolo, c’est qu’il n’arrête pas d’alterner entre ternaire et binaire mais en restant exactement sur le même tempo. En fait, techniquement on peut toujours bouger la tête de la même manière, mais ça va quand même être perturbant parce que c’est pareil… mais pas pareil.

Julien : « Drive Me Away » est le morceau le plus violent de l’EP dans son esthétique.

Thomas : Très viscéral, et d’un autre côté le premier morceau de l’EP dans l’ordre des titres où il y a pour la première fois ce côté planant et bourrin qui sont rassemblés, alors que ce n’est pas le cas pour « Megalomania », qui est très bourrin et où il n’y a pas de passages planants. « Pull the Trigger » est au contraire très planant. « Drive Me Away » est un morceau plus tardif de nos compositions.

Marsouin : C’est un des premiers morceaux qui a émergé dans la nouvelle ère de Geminii.

Julien : Et le dernier morceau, beaucoup plus tardif et qui s’appelle « Anything, Anyone ».

Marsouin : Il y a longtemps qu’on le trimballe, mais il y a eu tellement de formes différentes. 

Julien : C’est aussi un des morceaux qui cristallise le mieux la manière qu’on a d’approcher la composition.

Marsouin : Ce morceau part un peu dans tous les sens. C’est l’inverse de « Drive Me Away », dans le sens où c’est un morceau plus ambiant et qui a des côtés bourrins qui arrivent après. 

Julien : Il y a du math-rock plus assumé, du post plus assumé, mais qui tend plus vers le post-metal.

Marsouin : Il y a une outro qui ressemble à des groupes de metal progressif moderne comme Vola et qui tombe presque dans le djent.

Thomas : Avec un solo de guitare de Julien.

 

Sur scène, vous avez l’habitude de jouer vos morceaux dans le même ordre ?

Julien : L’ordre n’est jamais fixe. Il y a des morceaux qui ont littéralement des cartes blanches d’interprétation. Il y a des passages où on sait qu’on veut improviser, on ne prépare rien. On connait à peu près nos moments de transition, mais on se laisse une bonne ouverture sur l’improvisation à ces moments-là. 

Thomas : Pour être honnête, tout ce qui est mise en scène est encore largement en travail actuellement même si on a pas mal d’idées. On s’est mis d’accord sur l’esthétique à avoir ou ce genre de choses. La disposition sur scène est importante puisqu’on est un peu en amphithéâtre, c’est un peu la figure classique où le chanteur n’est pas forcément au centre.

Marsouin : On fait en sorte que tout le monde ait un peu sa place.

Julien : Un des trucs qu’on essaie le plus de mettre en avant, c’est qu’il n’y a pas de leader. Il faut donc que la scéno transpire ce côté-là. Chaque membre du groupe est unique et important.

Marsouin : On fait tous des trucs tellement différents et on a tous chacun des petits moments de mise en avant. Parmi tous mes projets, Geminii est vraiment le seul groupe dans lequel chacun a un truc à dire et a une présence.

Thomas : On a une démarche spéciale en matière de mise en scène. Et personnellement, le fait qu’on soit en arc de cercle par rapport au public me donne l’impression qu’on l’inclue un peu plus. On ne se met pas forcément en avant, et surtout on compte surtout sur le VJing, c’est-à-dire la projection d’images sur scène.

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Ce côté vidéo sur scène était justement l’une de vos pattes sur scène par le passé. Est-ce encore le cas actuellement ?

Marsouin : On ne sait pas…sur le principe oui.

Julien : Le problème qu’on rencontre, c’est que les conditions pour projeter sur scène sont rares. C’est toujours compliqué de venir avec une logistique lourde dans les SMAC pour une première partie. On a encore cette envie-là, mais on est réalistes par rapports à ces contraintes logistiques. Autant que possible, c’est une volonté forte de pouvoir s’accompagner de la musique et des arts visuels.

Thomas : Sur le long terme, si on a les moyens de financer un projecteur vidéo et des écrans… on va réfléchir à une mise en scène, des décors à mettre sur scène.

Julien : Toute la partie live en tout cas est en préparation.

 

Que peut-on vous souhaiter pour 2023 ?

Julien : L’EP va sortir et on doit taper avec ça, trouver des dates, un label. Fin 2022 on ouvre la porte et ensuite on essaie de voir ce qui se passe. On a plein d’idées en tête, mais pour cela il faut que l’on ait des ressources à disposition.

 


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