Ton premier EP est sorti le 6 avril. Peux-tu nous parler de ce nouveau projet et de Bitter Scam ?
Bitter Scam est un projet solo que je mûris depuis 2 ans environ et mon premier EP 4 titres « Free Fall » est en effet sorti il y a quelques jours. Ça faisait longtemps que je voulais développer mon propre truc avec mes influences allant du rap au hardcore avec un son et des outils de la pop urbaine actuelle. J’ai été entouré principalement de rockeurs dans ma vie, ce qui a eu une grosse influence sur moi. Mais le rap a toujours eu une grosse place dans ma culture musicale. J’ai écouté beaucoup de rap old school à la Public Enemy, de rap français 90’s (genre compile du label Hostile) mais je trouve aussi mon compte dans toutes les prods mélodiques actuelles très auto-tunées. Certains codes dans Bitter Scam vont taper dans le punk mélo, le hardcore ou le métal, j’ai été marqué par des groupes comme Madball, Cro Mags, Biohazard ou la scène punk mélo californienne genre NOFX, Good Riddance… même si ce n’est clairement pas ce qui s’entend à la première écoute. Je ne me considère pas comme rappeur, j’ai trop de respect pour ce style et la discipline pour me labeliser ainsi. Bitter Scam c’est plus un rockeur qui chante sur des sons influencés par la trap et la pop.
Cet EP est accompagné par la sortie d’un premier clip, Arnaque amère. Qui en est le réalisateur ?
Le premier clip que je vais sortir est réalisé par Julien Metternich et son équipe. Je laisse la surprise pour le nom de la chanson.
Musicien et plus particulièrement batteur, tu collabores avec différents groupes et projets. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ces collaborations ?
En effet, mon activité artistique principale depuis de nombreuses années, c’est la batterie. Je suis batteur live du projet electro Carpenter Brut et je fais partie de plusieurs groupes comme Hacride (métal prog) ou Step In Fluid (funk/rock/prog…). J’ai longtemps joué avec Klone aussi, un groupe de rock/métal progressif. Comme pour beaucoup de groupes de zic, le réseau se fait localement et tous ces groupes sont ma famille musicale. Klone, Hacride et Step In Fluid sont vraiment les groupes qui m’ont permis de me construire en tant que batteur, de faire mes premières tournées européennes. Je ne jouais que du punk rock à la base. Et avec ces groupes, j’ai vraiment été plongé dans un truc complètement différent. Je me suis rendu compte que la musique progressive, même si le terme veut tout et rien dire, était un terrain de jeu énorme pour un zicos. J’ai donc passé beaucoup d’années à travailler ma batterie et à m’inspirer de cette scène là (Tool, Porcupine Tree…). Puis j’ai eu la chance de me retrouver dans le line-up live de Carpenter Brut et de vivre ce que jamais j’aurais imaginé vivre en tant que musicien. Les tournées européennes et américaines se sont enchainées ces dernières années. On a joué dans des festivals comme Coachella ou Reading/Leeds Fest. C’est vraiment une expérience de dingue.
Quelle est ta vision sur la scène régionale et as-tu des affinités avec d’autres groupes ou artistes de la région ?
Pour moi, le premier artiste qui représente la région c’est forcément Orelsan. C’est une pointure dans son domaine. On sent les influences du grime et je suis très fan. Je ne suis pas à Caen depuis très longtemps et ça peut paraître bête mais après avoir vu son film « Comment c’est loin », j’ai encore plus ressenti un attachement à cette ville.
Je pense à Headcharger qui tourne depuis longtemps. Nine Eleven aussi. C’est pas un pur groupe caennais à la base mais certains membres squattent dans le coin et j’avais joué en tant que batteur au sein du groupe pour une tournée européenne, super souvenir.
Quand je suis arrivé ici, j’ai été super bien accueilli par des membres de Grand Parc ou AeroBrasil, qui m’ont fait de la place de leur local de répét. Je partage aussi ce box avec Beach Youth qui font un genre de surf pop très bien faite. J’aime bien Cemented Minds et le bassiste Pierre est quelqu’un que j’aime beaucoup.
J’ai croisé la route du groupe de rap COEFF aussi, les mecs sont super cools.
Où peut-on se procurer et écouter ton EP et y a-t-il déjà d’autres projets en cours (enregistrements, perspective de dates de concerts, enregistrements en livestream…) ?
Le EP est disponible sur toutes les plateformes habituelles (Spotify, Deezer, SoundCloud, Bandcamp…). Là je suis en train de composer de nouveaux titres et un clip va sortir très bientôt. En ce qui concerne les concerts, j’avoue que je n’y pense même pas pour l’instant, c’est flou pour tout le monde. J’essaie d’avancer, produire plus de titres et on verra par la suite.
Bitter Scam :
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Copyright photo : David Fitt