Pour fêter la sortie de leur deuxième album « Supercat Returns », Whereriskebab? se produira au Portobello le 24 septembre en compagnie des P’tits Jésus Voyageurs pour une release party. Rencontre avec Kebab, Sid et Tus qui nous parlent de ce nouvel album ainsi que de ce qui nous attend lors de ce concert.
Tout d’abord, pouvez-vous nous faire une petite présentation du groupe ?
Sid : Clément, alias Sid et je suis batteur dans le groupe.
Tus : Fabrice, alias Tus, je suis bassiste dans le groupe.
Kebab : Damien alias Kebab, je suis guitariste et chanteur…un peu. J’essaie d’être chanteur.
En en quelle année vous êtes-vous formés ?
Kebab : En mai 2014.
Sid : Tu as la date précise toi ?
Kebab : Euh non, mai 2013. Oui, on a 10 ans l’année prochaine… d’âge mental.
Sid : Ça, c’est beau… (rires).
Vous sortez votre nouvel album le 23 septembre 2022. Combien y a-t-il eu d’albums et d’EP avant « Supercat Returns » ?
Kebab : On a fait un premier EP en 2014 « EP de merde », deux split (un avec le Cotton Project, et un avec La Caravane Salace dans lequel il y avait Les P’tits Jésus Voyageurs et Boum !). On a fait un album « Vous avez raté le pire » qui est sorti en 2016, et ce nouvel album qui va sortir.
Tus : Et également un album live enregistré au El Camino « The Sid, Tus & Kebab Show ».
Kebab : Donc deux albums et demi… Et également d’autres trucs à côté, des medleys, des génériques ou des trucs comme ça.
Pour accompagner cette sortie d’album, il y a une release de prévue au Portobello le 24 septembre avec Les P’tits Jésus Voyageurs. A quoi peut-on s’attendre pour cette soirée ? Il y aura des surprises ?
Sid : Ça va être l’apocalypse… (rires).
Kebab : L’apocalypse musicale ouais… On a essayé de faire un vrai show qui dure un peu plus d’une heure. On peut dire qu’il y aura des guest vocaux, des guest musicaux. Une vraie scéno qu’on a essayé de bosser pour faire un vrai spectacle.
Sid : Avec beaucoup d’amour et de rock’n’roll.
Kebab : Ouais. Et de bêtises, beaucoup de bêtises.
Sid : Et de poils… on sera tous poilus.
Kebab : On a vraiment essayé de faire des choses qui nous faisaient kiffer, et des choses qu’on n’avait peut-être pas eu trop le temps de faire avant. Doc c’est cool, on est très contents.
Par rapport aux autres concerts que vous avez pu faire avant, ce sera quelque chose de différent ?
Tus : Ce sera un peu plus mis en scène.
Sid : L’énergie sera la même, voire un peu plus parce qu’on sera heureux.
Kebab : Et parce qu’on joue des nouveaux morceaux.
C’est un album de combien de titres ?
Tus : 14 pour la version CD et un petit quinzième en plus pour la version vinyle.
Comment pourrait-on qualifier Whereiskebab? ?
Kebab : Punk rock humoristique.
Tus : Ouais, Punk rock’n’drôle.
Kebab : C’est un peu le sarcasme de Didier Super, une grosse influence de François Pérusse pour tout ce qui est mise en scène sur les morceaux, Les Inconnus. On aime beaucoup Ultra Vomit, Les Trois Fromages aussi qui nous ressemblent.
Sid : Si tu rajoutes un peu The Blink…
Kebab : Oui un peu la veine californienne. Les gars sont fans des Red Hot Chili Pepper. Donc oui, une grosse influence punk rock outre atlantique, un côté Red Hot pour la basse surtout. Mais punk rock où on sort de nos zones de confort et où il y a des parties reggae. Sur l’album, il y aura même des morceaux metal, newwave, country… tout en gardant le côté punk rock.
Et sans dévoiler les guest, d’où viennent-ils·elles ?
Tus : Ce sont des gens qui ont participé sur l’album et qui ont fait des pistes. Il y a une piste de banjo par exemple, on va avoir des pistes de clavier. On va avoir des chœurs aussi qui vont venir avec nous sur scène. Ça va permettre de faire vivre les morceaux….
Kebab : Il balance tout…
Tus : Je n’ai pas donné de noms… du piano, de la guitare pour enrichir les morceaux.
Kebab : Et même peut-être des morceaux qu’on va jouer en live pour la première fois. Des titres qu’on a sortis mais qu’on n’a pas encore joués.
Quand a été composé ce nouvel album ?
Tus : C’est un travail de longue haleine.
Sid : On va dire que le Covid nous a aidés à nous étendre sur le projet.
Kebab : Je dirais entre 2017 et…
Tus : On l’a fini en 2021. La préparation s’est étalée sur quatre ans.
Kebab : Ça nous a permis de prendre le temps de faire bien les choses. Même pendant le Covid, on se faisait des visios, on parlait beaucoup. Josselin, notre ami et ingé son qui nous suit depuis le début mixait, et ça a pris pas mal de temps, parce qu’on est un peu chiants.
Sid : Oui, on est chiants.
Kebab : On est chiants parce qu’on ne rigole pas avec l’humour (rires). Sur les bruitages par exemple, on aime beaucoup faire des saynètes, c’est notre récréation à nous. Et du coup, c’est Tus qui gère toute cette partie-là. On a des idées, on lui dit « ouais, ce serait bien qu’il y ait une claque, mais qu’elle ne fasse pas vraiment claque… ».
Tus : Ou « Ah si, ça claque, mais pas assez fort… ».
Malgré l’humour, vous êtes quand même assez perfectionnistes…
Tus : Oui, on veut quelque chose qui soit assez cohérent.
Kebab : On le devient de plus en plus, et cet album est vraiment la chose la plus aboutie qu’on ait faite. On est vraiment très fiers de cet album.
Sid : On peut vraiment dire que c’est notre bébé.
Kebab : On a réussi à avoir un mastering aux Etats-Unis, on a un vrai son avec un gars spécialisé dans le punk rock, dans le metal, un gars qui a bossé pour In Flames, New Found Glory ou des trucs comme ça. C’est vraiment cool.
Et où a-t-il été enregistré ?
Tus : Un peu partout…
Sid : C’est le côté Covid justement. Tout ce qui est batterie, ça a été enregistré au Conservatoire de Caen parce que notre ingé son y travaillait. On a profité d’avoir une salle, un peu de matos. On a profité du lieu et de l’acoustique et pour pouvoir faire un bon enregistrement.
Tus : Les basses, je les ai faites à la maison sur mon ordi avec ma carte sons.
Kebab : J’ai fait les guitares chez moi aussi.
Tus : Et les voix, on les a faites chez moi dans une petite cabine feutrée où on peut avoir un son sympathique.
Kebab : Et les chœurs chez Josselin, les bruitages chez Tus.
Sid : Les guest qui ont fait du banjo ou d’autres instruments nous ont envoyé chacun leur travail. Tout le monde a ramené un petit peu et on a mis ça dans un pot commun, on a mélangé, c’est sorti et on a fait « whoua, il est joli ! ».
Kebab : Mais on a quand même réussi à faire quelque chose de propre. C’était long, mais c’est ça aussi d’être un groupe indépendant. On a la chance d’avoir des amis qui nous aident et qui nous filent des plans. Josselin, qui finalement est peut-être la seule personne qui croit en nous (rires), essaie de nous trouver des endroits cool dans des conditions cool. On a vraiment beaucoup de chance là-dessus et on se démerde aussi par nous-mêmes. Tus gère toute la partie son dans le groupe. Le mastering a été fait aux Etats-Unis par Bill Henderson de Azimuth Mastering.
Avez-vous un label ?
Kebab : C’est de l’autoproduction pour l’instant. On avait consulté des labels, il y en avait qui étaient assez chauds de nous sortir, mais le souci c’est que ce n’était pas avant 2023 ou 2024 comme tout a pris du retard avec le Covid. Donc le premier jet on le fait en autoproduction avec notre association.
Sid : Pour le vinyle, on a eu un premier presseur qui nous a dit qu’on les aurait pour telle date. Mais peut-être quinze jours avant de les recevoir, on nous a dit que ce ne serait pas avant novembre… de l’année prochaine.
Kebab : Donc on a refusé et on a réussi à trouver un autre plan grâce à la magie d’Internet. C’est avec L’Atelier du Vinyle qui a géré ça de façon vraiment cool.
Tus : C’est vraiment qualitatif et c’est très bien.
Il sera prêt pour la release du 24 septembre ?
Sid : Oui, on les a, ils sont préparés. Le merchandising est prêt. Pour le merchandising, il va y avoir le vinyle, le CD, il y aura des exemplaires du premier album et de l’album live. On a des patchs, des badges, on a aussi les premiers t-shirts qu’on avait sortis, et les nouveaux t-shirts.
Kebab : T-shirts dont on a fait la sérigraphie nous-mêmes.
Sid : Tout est du fait maison. C’est made in Normandie.
Il y a donc toujours cette volonté de rester indépendants.
Sid : On a peut-être la chance aussi de connaître les bonnes personnes et d’avoir assez de technique pour faire des choses par nous-mêmes.
Kebab : On a chacun des qualités dans des domaines différents. Comme je le disais, Tus gère toute la partie son, moi c’est la partie graphique et la com, Sid gère toute l’organisation du merchandising et la compta. On peut faire les choses quand on veut, on n’a pas la pression d’un label. C’est vraiment important, parce que ça nous permet d’être libres dans nos choix artistiques. Pour cet album, si on avait été sur un label, il aurait pu nous mettre la pression.
Pouvez-vous nous parler de ce qu’on trouvera sur cet album ?
Kebab : On a sorti un morceau qui est en écoute sur notre Bandcamp et qui s’appelle « Bernard Minet superstar ». C’est un morceau pour les fans du Club Dorothée. En fait, on est un peu des vieux geeks nostalgiques de la culture des années 90.
Tus : On a grandi à cette époque-là.
Kebab : Sinon, ce qu’on fait est toujours super sarcastique. On a un clin d’œil à Jules Verne avec « 20 000 vieux sous la terre ». C’est de l’humour noir mais on veut mettre tout le monde au même niveau et tacler tout le monde. On a un morceau sur le diabète, un autre sur les TOC… On a un morceau qui combine le Québec et la Bretagne comme s’ils ne faisaient qu’un.
Sid : Tu imagines un monde féérique comme ça.
Kebab : Un mélange entre Garou et Nolwenn Leroy.
Tus : C’est plein de références à la culture geek.
Kebab : Cet album est très superhéros également. C’est un clin d’œil à Superman Returns qui est un très mauvais film, et comme on est un très mauvais groupe, ça va très bien pour notre album. Mais on a créé une vraie imagerie autour.
Pour la release du 24 septembre, vous allez jouer avec Les P’tits Jésus Voyageurs. Vous avez déjà eu l’occasion de faire des plateaux avec eux ?
Sid : On a déjà fait pas mal de dates avec eux.
Kebab : En fait, ils ont le même cerveau mort que nous, donc c’est assez facile.
Sid : Ils sont plus vieux quand même, une génération de plus. Ils ont la quarantaine passée.
Kebab : Dès qu’on les a rencontrés, ça a été l’osmose directe. C’est la passion de faire rire, mais de faire rire correctement. C’était impensable de ne pas faire la release party avec eux. Ce sera vraiment la soirée où on va pouvoir rigoler et où les gens vont écouter de la musique.
Sid : Mine de rien, on essaie de faire rire, mais de faire rire intelligemment. Et on essaie de faire de la musique qui sonne un minimum.
Mis à part Whereiskebab ?, vous avez d’autres projets à côté ?
Sid : Non, on n’a pas le temps.
Tus : En ce moment c’est un peu calme.
Kebab : Avant oui, on avait tous des projets en parallèle. Là on se concentre vraiment sur Whereiskebab ? parce que c’est déjà hyper chronophage, on a des tafs à côté, il y en a qui ont des enfants.
Tus : Ça reste complètement un loisir.
Sid : On s’autoproduit et on s’auto-suffit en tant que groupe.
Tus : Ça fonctionne, on ne perd pas d’argent avec le projet.
Sid : Et ça fait vivre l’association.
Kebab : Encore une fois, ça nous permet de faire ce qu’on veut et d’être libre. C’est vrai qu’on ne tourne pas comme la plupart des groupes.
Sid : On n’a pas de tourneur non plus. On se démerde par nous-mêmes.
Kebab : On ne vend pas des milliers de disques mais on fait ça avec passion. On a quand même pas mal de gens qui nous suivent et qui sont contents.
Sid : On ne pensait déjà pas vendre autant de premier album. Quand on voit la qualité du premier album qui était quand même un petit peu fait à l’arrache…
Kebab : On a enregistré 24 titres en une semaine.
Sid : Et dans des conditions un peu moins pro.
Kebab : On a vraiment hâte que les gens écoutent le nouvel album. On était passé sur Paris-Normandie en 2018 et on avait dit que ce second album sortirait en 2019… et on est en 2022. Mais heureusement parce que ça nous a permis de bien le bosser.
Sid : C’est vraiment quelque chose à écouter le soir quand tu rentres d’une semaine de merde et que tu es dans les bouchons. Tu as quarante minutes à perdre, mets ça et tu vas retrouver le sourire.
Kebab : Parce qu’il s’écoute un peu comme une histoire.
Il y a un fil conducteur dans cet album ?
Kebab : Oui et non. Oui parce que tu as une histoire dans l’histoire.
Sid : Tu as un fil qui dépasse, à un moment il est caché, puis tu le retrouves. Tu dis « ah ! il n’est pas perdu finalement »….
Kebab : Exactement.
Sid : On résume un peu l’histoire…
Kebab : Il y a toujours le côté saynètes et là on a vraiment mis le paquet. C’est ce qui nous fait le plus kiffer.
Pour la release, les titres vont être joués dans le même ordre que l’album ?
Kebab : Non. Pour la première release party qu’on avait faite, on s’était donné pour objectif de faire tout l’album dans l’ordre.
Tus : Comme il y avait 24 morceaux, c’était difficile.
Kebab : Oui, et avec six ans de recul, on s’est dit qu’il y avait des morceaux qui ne sonneraient pas en live. Ça on le sait et on a vraiment un set hyper condensé, mais tous les morceaux sonnent en live.
Les morceaux font combien de temps en moyenne ?
Tus : Ça va de 45 secondes à 5 minutes.
Sid : Même 10 minutes… c’est très éclectique.
Kebab : On n’est plus comme avant à faire des morceaux de 1 minute 30, 2 minutes. Avant c’était hyper expéditif. Là tout est plus travaillé, mais c’est toujours aussi débile.
D’autres précisions sur cette release ?
Kebab : L’entrée sera à 5 euros. On a essayé de faire un prix abordable pour tout le monde. Sinon, il y a un copain qui s’appelle Simon Gosselin qui va venir faire de la photo. Il y aura aussi Jérémie, une personne qui va réaliser un after-movie. On est contents que ça se passe au Portobello. Ça nous convient bien, c’est entre le café-concert et la SMAC. S’il y a un concert où il faut venir nous voir, même pour ceux qui ne sont pas venus depuis longtemps, ça va être celui-là.
Sid : Ça va être la kermesse.
Kebab : Ce sera un truc en famille, avec des copains et des copines qui viennent participer au projet.
Sid : Et ça va redonner le sourire.
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